La source principale la plus ancienne de nos connaissances sur les mathématiques chinoises provient du manuscrit de Zhoubi Suanjing ou Les neuf chapitres sur l'art mathématique, qui regroupe des connaissances datant de l'époque précédente (Xe siècle av. J.-C.). On y découvre que les Chinois avaient développé des méthodes de calcul et de démonstration qui leur étaient propres : arithmétique, fractions, extraction des racines carrées et cubiques, mode de calcul de l'aire du cercle, volume de la pyramide et méthode du pivot de Gauss. Leur développement des algorithmes de calcul est remarquablement moderne. Ils étudiaient aussi le théorème dit de Pythagore et l'étude arithmétique des carrés magiques.
Mais on trouve aussi, sur des os de moutons et de bœufs, des gravures prouvant que dès 1300 avant J.-C., ils utilisaient un système décimal positionnel (numération chinoise) avec l‘aide de bouliers. Ils sont aussi à l'origine d'abaques les aidant à calculer. Les mathématiques chinoises avant notre ère sont principalement tournées vers les calculs utilitaires. Elles se développent ensuite de manière propre entre le Ier et le VIIe siècle après J.-C. puis entre le Xe et le XIIIe siècle.
Au 5ème siècle, le mathématicien Tsu Chung Chi (vers 429-500) obtient une excellente valeur du nombre p par la méthode des périmètres qu'avait utilisée Archimède. Sur ce timbre chinois de 1955, on "peut" lire : Le calcul de la mesure du cercle conduit à 3.141592665.
Enfin, la tradition chinoise veut que l’on soit inhumé avec ses ouvrages. Il n’est donc pas impossible que de très anciens ouvrages apparaissent au grand jour d’ici quelques temps!