Comment interprétez vous cette pièce de Samuel Beckett?
Voici un cours résumé trouvé sur le net pour ceux qui ne connaissent pas:
La pièce fit scandale à l'époque : deux vagabonds, Vladimir et Estragon, se retrouvent sur scène, un non-lieu (« Route de campagne avec arbre ») pour attendre le mystérieux « Godot », un homme qui leur a promis de les aider, un espoir de changement.
Des inquiétudes naissent : Est-ce le bon jour ou le bon endroit ? Peut-être est-il déjà passé ? Que faire en attendant? Au milieu du premier acte, un autre couple entre en scène : Pozzo et Lucky, le premier étant un homme très autoritaire, le propriétaire des lieux si l'on en croit son discours ; le second, une sorte d'esclave, un sous-homme tenu en laisse, que Pozzo commande tyranniquement. Le jeu continue quelque temps ; après le célèbre monologue de Lucky, muet le reste du temps, mais qui se lance dans une tirade de plusieurs pages, morcelée et inintelligible, les deux nouveaux venus disparaissent.
Godot n'est toujours pas venu. Un jeune garçon apparaît : il est envoyé par l'absent pour dire qu'il viendra demain.
Fin de l'acte I. La lumière de la scène se rallume sur le même décor. Seul l'arbre a changé d'apparence (il a quelques feuilles). Le premier acte se rejoue à l'identique, plus rapide et avec quelques variations : Estragon ne se souvient pas du premier acte, Pozzo est devenu aveugle. La fin de la pièce ne réserve aucune surprise : un autre garçon vient délivrer le même message. Les deux compères envisagent de se suicider en se pendant à l'arbre. Estragon dénoue sa ceinture, son pantalon tombe. Ils y renoncent parce que comme ils n'ont qu'une seule ceinture, ils devront se pendre l'un après l'autre, et ils veulent mourir en même temps. Enfin, un dernier échange: « Allons-y » dit Estragon. « Ils ne bougent pas » précise Beckett en didascalie.
Cette pièce représente t-elle la misère des hommes sans Dieu?
Si c'est le cas, n'est ce pas une vision démodée (étant donné le désengouement actuel des religions)?